BIEN SUIVRE LES MÉTRIQUES DE VOTRE PROJET

La semaine dernière nous vous donnions toutes les clés pour rendre un projet interne rentable.
Dans la même démarche d’amélioration de votre gestion de projet, nous vous proposons aujourd’hui d’aborder l’importance de bien suivre les indicateurs de votre projet.

CONDUISEZ-VOUS LES YEUX FERMÉS ?

Non, même si beaucoup de conducteurs semblent le faire ! Il est pourtant essentiel de regarder la route et les informations de votre tableau de bord pour arrive à bon port.
Au volant, comme dans la conduite de projet, vous disposez d’un grand nombre d’indicateurs qui vous permettront de prendre, en temps utile, des décision pertinentes.  Si vous commencez un projet sans avoir d’outils pour suivre vos métriques, vous risquez de foncer droit dans le mur.
Commencez par faire le tri dans vos outils en réalisant une enquête interne. Bien que vous mettiez à disposition des outils de gestion de projet, vous pourrez sonder les différents dispositifs utilisés par vos équipes, en plus de ceux obligatoires, vous vous apercevrez rapidement de leur étendue !
Chez TheCodingMachine nous avons fait l’expérience :

  • 19 % utilisent Ryver, un outil qui combine communication d’équipe (chat, forum) et gestionnaire de tâches
  • 16 % optent pour Asana, qui permet la création de tableau de projets, calendriers et échéanciers
  • 12 % préfèrent TeamGantt, qui regroupe les tâches «micro » d’un projet pour construire un diagramme de Gantt classique

Mais ils ne permettent pas de suivre l’ensemble des mesures inhérentes à la gestion de projet web.
En développant nos propres outils de suivi, nous nous sommes donnés la possibilité de suivre dans leur intégralité l’avancement de nos projets.

 

EN AMONT DU PROJET

À chaque phase de votre application, un certain nombre de personnes vont participer. Il est essentiel d’estimer en avance le temps passé par chaque membre de votre équipe sur le projet pour ainsi mesurer leur coût.
Pour cela, nous disposons de feuilles de calculs préconstruites : commencez par saisir le temps estimé par semaine, multipliez-le par le nombre de semaine de la phase de développement.
Nous pouvons observer dans l’exemple ci-dessousque le chef de projet à passer plus de temps que prévu, et le coder un peu moins. Ainsi, la marge réelle est plus importante que la marge estimée.

Vous pouvez avoir travaillé moins en phase de conception, avoir dépasser vos prévisions en phase de recette, et pour autant rester rentable sur la globalité de votre projet.  La métrique dans ces tableaux est donc le nombre de jours alloués par semaine, il est donc essentiel de faire régulièrement le point sur celle-ci pour bien mesurer l’avancement de votre projet.

Aussi, avant tout lancement de projet, il est primordial de lever les risques qui lui sont inhérents. Cette étape clé vous permettra d’identifier les aléas possibles et de les anticiper pour éviter de mettre en péril votre planning.
Voici un exemple de notre outil, la QAMachine :

AU COURS DU PROJET

Au-delà de l’importance d’harmoniser les usages des outils internes, il est important de posséder un système commun permettant de suivre et d’analyser l’ensemble des métriques d’un projet : la vie détaillée d’un projet, les ressources disponibles et consommées, la gestion des priorités…
Grâce à notre outil spécifiquement développé en interne, nous avons la possibilité de vérifier si notre planning est correctement respecté, et ce à chaque phase de notre projet :

La gestion des tâches et des jalons est essentielle dans la conduite de votre projet : ils permettent de marquer la fin d’une phase, que les livrables attendus ont bien été produits et validés. Ils donnent ainsi les indicateurs de votre avancement général.

Par exemple, les phases de conception et de développement du projet A ont été réalisés dans les temps estimés, en revanche la deuxième partie du développement a dépassé les prévisions.

PENDANT LA RECETTE

En phases de cross-test en interne ou de test côté client, vous devez trouver des anomalies. Si vous n’en trouvez pas du tout, ou pas suffisamment, cet indicateur est synonyme d’une application pas assez testée. À contrario, si vous en trouvez trop, c’est que votre livrable n’est pas assez qualitatif.

De la même manière, pendant la recette, votre client peut vous faire des demandes évolutives, corrélées à son besoin :

  • S’il n’y a pas d’évolutions, c’est que vous avez parfaitement cerné le besoin de votre client: vous êtes donc le mieux placé pour lui proposer des évolutions pertinentes
  • S’il y en a trop, c’est qu’il y a un problème de conception

Cette information est donc un bon indicateur sur la conception globale de votre projet.
  
En conclusion, il existe un grand nombre d’outils et de métriques pour suivre l’état de santé de votre projet.
Vous devez toutes les prendre en compte pour être sûr d’atteindre vos objectifs, mais aussi – à postériori – de ne pas reproduire les mêmes erreurs. 

PROJETS INTERNES, COMMENT LES RENDRE RENTABLES ?

Refonte de site web, développement d’un intranet, d’une application… avec la digitalisation des entreprises, les projets internes se multiplient.

Quelle que soit votre activité ou votre secteur, vous pouvez être amené à lancer un projet digital lié à votre stratégie ou à l’organisation interne de votre société.  

Dans cet article, nous vous proposons de revenir sur les éléments essentiels à prendre en compte pour que votre projet soit rentable.

TOUT PROJET NAIT D’UN BESOIN.

Au fil de votre croissance et de vos ambitions de développement, nombreux sont les projets internes à voir le jour.
Qu’il s’agisse de la refonte de votre site corporate ou du développement de votre intranet, chaque projet répond à un besoin : nouveaux clients, digitalisation de processus métiers… Vous devenez donc votre propre client et vos objectifs-cibles peuvent être très variés selon votre projet.
Lorsque vous travaillez sur un projet pour un client, vous avez l’habitude d’organiser des ateliers pour bien comprendre son besoin, de rédiger des spécifications fonctionnelles que vous validez avec lui …
En effet, la spécification permet de formaliser à l’écrit le besoin du client, et d’assurer ainsi la bonne compréhension du message.
Pour vos propres projets vous devez faire la même chose ! Comprendre le besoin interne est une étape essentielle pour mener à bien votre projet.

BUDGET ET R.O.I, FACTEURS CLÉS DE VOTRE RÉUSSITE 

Le budget est un élément essentiel ! Lorsque vous répondez à un appel d’offre et que vous vendez votre projet à un client, celui-ci connaît son budget et vous contraint à le respecter.
Dans le cas d’un projet interne, vous êtes votre propre client, vous devez donc être prêt à investir !
Lorsque vous vous fixez un budget pour un projet interne, pensez à ce que cela doit vous rapporter : des nouveaux clients pour une refonte de site ou encore un gain de temps grâce à une application métier…  Estimez au plus près votre R.O.I et vous pourrez aménager votre budget en conséquence.
Par exemple, un budget contraint est une bonne option pour baliser votre projet – vos équipes de développement pourront établir facilement un chiffrage – plutôt que de partir d’une liste de fonctionnalités à rallonge qui risque d’alourdir fortement vos coûts.

FIXEZ-VOUS UNE RENTABILITÉ RÉELLE ET RÉALISTE !

Si vous vous fixez une enveloppe budgétaire sans définir de rentabilité, vous risquez d’échouer dans votre projet.
Une fois votre budget et votre rentabilité définis, veillez à bien les respecter pour éviter de dépenser du temps de travail supplémentaire, ce qui risque gravement de nuire à la rentabilité d’autres projets – ceux de vos clients – ou même à la rentabilité de votre société !
La rentabilité n’est peut-être pas importante pour gagner de l’argent sur un projet interne, mais elle est un élément clé pour ne pas en perdre !  Elle permet aussi de calculer vos performances, notamment connaître le temps de travail pour ce projet ou savoir si votre chiffrage a été correctement réalisé.

DEUX MAÎTRES MOTS : ORGANISATION & MÉTHODOLOGIE

Tout comme un projet client, vous devez respecter aussi votre business model et votre méthodologie de travail.
Votre planning doit être clairement établi et ses différentes phases doivent être bien définies (conception, développement, recette…) et gérées en amont. En effet, vous devez valider vos ressources internes, surtout si vous comptez sur un collaborateur et que celui-ci s’avère être occupé sur un projet prenant !
Définissez une méthodologie de travail, répartissez des tâches de façon claire entre vos équipes et choisissez les outils appropriés : méthode kanban, outils de bug tracking, outils de ticketing… et affectez-les en fonctions des disponibilités et des compétences de chacun en interne.
N’oubliez surtout pas de passer par l’étape « Identification des risques » avant chaque démarrage de projet. Vous pourrez ainsi facilement contrôler la qualité d’un projet et ainsi d’en lever les risques.
L’organisation de votre projet, pour qu’il soit rentable, est donc un facteur clé.

CÔTÉ TECHNIQUE

La technique est également un élément essentiel à prendre en compte.  En effet, dans le cadre de projets internes, beaucoup pensent que le choix technique n’est pas à prendre au sérieux, pourtant il est à la base de la réussite de votre projet.
Le choix de la technique n’est pas si flexible, et de nombreuses erreurs peuvent être commises :

  • Si vous choisissez de tester de nouvelles technologies, elles doivent apporter un véritable plus à votre projet interne. N’oubliez pas que vous devez maitriser un minimum cette techno, au risque de perdre en rentabilité. Terminé les projets «crash-test » !
  • Accorder trop d’importance à une nouvelle technologie présente également un risque important. Bien que certaines technos soient attrayantes, pensez à la maintenabilité, l’ergonomie, la puissance… Ne vous laissez pas distraire et passer à côté de l’objectif de votre projet !
  • Une dernière erreur, à contrario, consiste à se reposer sur ses lauriers et opter pour une technologie en perte de vitesse ou pas assez puissante. Vous risquez de devoir reprendre votre projet, et perdre en temps, en argent, en énergie… et donc encore en rentabilité !

CHEZ THECODINGMACHINE

Depuis notre création en 2005, nous développons en interne différents outils que nous utilisons quotidiennement :

  • la TimeMachine pour suivre nos congés, nos absences…
  • la QaMachine pour suivre la qualité de nos projets
  • la ToDoMachine pour de gérer nos différentes tâches et activités

Au-delà d’utiliser nos propres outils de gestion, développer des projets internes permet aux équipes, et notamment aux chefs de projets juniors, de se former sur des technologies nouvelles, sur des méthodologies particulières, d’apprendre à rédiger des specs ou à élaborer correctement un chiffrage.

En conclusion, un projet interne n’a donc pas de différence avec un projet pour un client, que ce soit de l’expression de besoin, de l’organisation d’ateliers, de spécifications, de budget ou de planning…